Le dîner fini, nous montâmes vers le sommet de la colline, par des escaliers hasardeux, encombrés de cailloux, et des rues abruptes où les crottes des boucs roulaient, comme des boules de houx, par milliers. Nous possédâmes enfin, nous palpâmes cette tour crénelée à la mauresque, qui fait du Revest je ne sais quel Catalayud mi-arabe, doux souvenir de la Castille. Nous admirâmes son antique cloche aussi fêlée, aussi fissurée que les pierres même des murailles, et les teintes sanglantes des murs dans le couchant. Près de nous, les lézards couraient dans les ruines des maisons anciennes car le Revest, à l’imitation de tant de bourgades des environs, n’est qu’un Revest nouveau bâti au pied d’une cité haute peu à peu abandonnée. A nos pieds, c’était toute une Provence d’oliviers dont les verts prenaient mille tonalités diverses selon la distance où ils étaient et la hauteur où ils avaient poussé dans la montagne.
Léon Vérane
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